La pièce commence, on vient d’enterrer le chef de famille, le mari de Bernarda. Celle-ci impose un deuil strict à ses filles : «Pendant les huit années que va durer le deuil, le vent de la rue ne doit pas entrer dans cette maison. Dites-vous bien qu’on a muré de briques les portes et les fenêtres. Ainsi qu’on a fait dans la maison de nos pères et dans la maison de nos grands-pères».
On pourrait s’en tenir à la première lecture et à la tyrannie que Bernarda exerce sur ses filles, mais si on cherchait plus loin, plus profond ? Lorca nous alerte sur le terrible mécanisme de reproduction d’un passé patriarcal et traditionnel, reproduction dont Bernarda est, malgré elle, le «bras armé». Comment, en outre, ne pas entendre le bruit sourd de la dictature politique derrière la dictature privée dans l’Espagne des années 30 ?
Alors, les Commun’arts ont décidé de relever le défi de la vie prête à surgir de cette tragédie que vivent ces femmes assignées aux rôles décidés par les hommes et la société dans laquelle elles vivent. Et si, en écho, la pièce nous parlait aussi d’aujourd’hui ?
- 18h30 : lecture surprise autour de Federico Garcia-Lorca
- Apéritif convivial.
- 20h30 : spectacle, La Maison de Bernarda Alba de Federico
Garcia-Lorca
Localisation :
Centre Culturel Albert Poncet, Boulevard Victor Hugo, Domérat, France